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Pierre Perret, ce chanteur qui voyait plus loin que le bout de son zizi

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Pierrot Rigolo – flickr/Le Guit

Quand Soeur Rose a lu Sexe Libris, elle a rit, elle a appris des choses. Mais elle a aussi hurlé, hystérique : « quoiiiii (il faut se représenter la scène avec Soeur Rose pas maquillée ahurie par une telle surprise) commeeeeent »donc là je me demande quel crime j’ai commis, si j’ai oublié de dire qu’il fallait mettre des préservatifs, si j’ai confondu les soeurs de la perpétuelle indulgence avec un ordre bénédictin… Non en fait, mon crime est de ne pas avoir parlé de Pierre Perret dans mon dictionnaire.Oui, je devais écrire 700000 signes, j’en ai fait 200000 de plus mais même avec ces ajouts, Pierre Perret (et beaucoup d’autres) manque à l’appel…

Mais qu’à cela ne tienne, lui-répondis-je, un dictionnaire n’est jamais fini, tu peux faire une proposition. La voici donc, rédigée par Soeur Rose herself. Pour l’embrasser partout et la voir avec ses consoeurs, rendez-vous à Solidays (places en vente) où les Soeurs célébreront la messe et militeront toujours pour la joie, le préseratif, et contre la honte.

Quand je parle de Pierre Perret autour de moi, et surtout si je le compare à Brassens, Barbara, Brel et les autres, je me prends souvent des volées de bois vert. Je passe pour une ringarde un peu libidineuse sur les bords (je renie le ringarde, quant au libidineuse, je ne suis pas sûre).

Alors j’ai eu envie d’en parler. Pour le réhabiliter en quelque sorte. Même si, j’en suis sûre, il n’a guère besoin de moi pour cela.

Ma première rencontre avec Pierre Perret, ce fût comme beaucoup d’entre nous avec « Le Zizi », « Les jolies colonies de vacances » , « La cage aux oiseaux » et bien sûr « Lily ». Je ne sais laquelle découvris-je en premier. Mais c’est généralement celles-là dont on parle aux enfants, à l’école ou en colo, parfois même, pour certains, à la maison. Je ne vais donc pas revenir dessus, mais je vais tenter de vous en faire découvrir d’autres. Des drôles, des en colères, des poétiques, des amoureuses et des sexy.

Les Blasons

Pierre Perret est un grand maître du blason[1] dans la chanson contemporaine. Il y en a deux que j’apprécie particulièrement :

Le cul de Lucette – Une merveilleuse ode au Cul des femmes.

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Et surtout, une petite pépite relativement peu connue : celui d’Alice. Une déclaration d’amour aux cons ! Non, pas ceux qui parlent, ceux qu’on lèche.

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Je voulais en citer quelques phrases, mais c’est trop dur de choisir, allez donc l’écouter.

Les qui parle de cul et qui font pas semblant

Là, il y en a une qui me plait particulièrement. Peut-être par ce qu’elle raconte tout simplement un plan cul. Ou par ce que j’aime très fort une Adèle qui de fait l’entend à chaque fois que je la vois à tel point que certains de mes amis lancent des rumeurs sur mon hétérosexualité refoulée. C’est aussi la première chanson de Pierre Perret, sortie en 1957.

Moi, j’attends Adèle

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Il y a auissi « C’est l’printemps » – cet enchaînement de métaphore sexuelle dans tous les sens (rooh le coquin) m’a toujours beaucoup plu. J’ai tant aimé que l’Ogre se tape le Prince Charmant.

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Je ne vous dit pas tout, ce serait plus drôle.

Gamine, j’aimais aussi beaucoup la Corinne. Toutes les Corinne ne doivent plus pouvoir l’entendre. Mais je vous la remets ici.

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Les qui sont en colère

La colère chez Pierre Perret se dit en douceur. À hauteur d’enfants parfois. Un ami saltimbanque et grand amateur de Pierre Perret m’a dit cette phrase un jour : « J’ai hésité entre poser des bombes et chanter des chansons, j’ai choisi les chansons ». Ce sont peut-être des chansons plus politiques à leur manière.

« Y’a cinquantes gosses dans l’escalier » raconte la banlieue en 1981. Si elle peut sembler désuète, on se rend surtout compte que pas grand-chose n’a changé depuis.

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On parlait de bombes, il y en a dans « La Petite Kurde » sorti en 1992, elle répond à la Guerre du Golf de l’époque. Cette chanson fait parti de mon Panthéon personnel. Juste, simple, direct. Dès qu’une guerre commence, je l’écoute. Oui, je l’écoute souvent.

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« La bête est revenue » fait parti de ces chansons que l’on pense écrite aujourd’hui. Alors qu’elle a 14 ans tout de même. Perret nous parle à sa façon de la montée dangeureuse de l’extrème droite, avant le 21 avril 2002. On peut constater que ce ne sont plus les Juifs mais plutôt les Immigrés qui sont pointés du doigt.

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Il y a une petite intervention de la Grande Méluche avant la chanson, je m’en excuse, c’est la meilleure qualité que j’ai trouvée).

En 2010, Pierre Perret sort une chanson sur la burqua : La femme grillagée. Je me passe de commentaire.

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Les paillardes du patrimoine

En Novembre 2006, Pierre Perret va sortir un album, le Plaisir des Dieux, composé uniquement de chansons paillardes. Il va les travailler, modifier certains couplets (comme Brassens avant lui) et les enregistrer au propre. Il sera suivi en 2008 par les Dieux Paillards. Je trouve cette idée excellente. Une bonne façon de faire vivre cette vieille tradition de chansons de corps de garde que l’on a tous chanté, un soir, un peu bourrée.

Vous y trouverez la Digue du Cul comme la Salope (celle qui va laver son cul par ce qu’elle est pas propre). J’ai une affection particulière pour la Pute au grand cœur (qui aurait pu être bonne sœur).

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Pour finir cet article, je voulais vous parler d’un petit quelque chose qui m’a toujours chiffonné avec Pierre Perret : les sous-entendus de certaines chansons qui, parfois, ont un vieux relent d’homophobie. Je ne parle pas d’une chanson comme le Représentant en Confiture, où je vois clairement de l’humour. Mais pour ne prendre qu’un seul exemple, la chanson Le Tabou du Sexe. Cela me chiffonne d’autant plus que Pierre Perret ne nous a jamais (sauf erreur de ma part) gratifié d’une chanson sur l’homophobie. Pourtant, je suis sûre que sa plume aurait su très bien cerner le sujet.

Alors pour finir cet article, je vous laisse avec une chanson qu’il aurait pu écrire et qui est aussi très belle (et d’un chanteur que j’aime et qui me manque).

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[1]           Si tu ne sais pas ce qu’est un blason, tu vas acheter « Sexe Libris » le Dico de Camille


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